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Merci a la Revue littéraire Luvina

Poèmes de L’infinitif du bleu traduits et publiés dans la Revue littéraire mexicaine Luvina.

Luvina est la revue littéraire de l’université de Guadalajara. Depuis plus de vingt-cinq ans elle est en diffusion ininterrompue et s’est imposée comme l’une des publications les plus prestigieuses de la République mexicaine. Des principaux auteurs de la littérature d’aujourd’hui participent de manière assidue. Son édition imprimée compte un tirage de mille trois cents exemplaires et paraît trimestriellement : printemps (mars), été (juin), automne (septembre), hiver (décembre).

Versions du français de Inés Introcaso.

Cuestión de Azul. Cuestión de Libertad.

La idea siempre igual, la respuesta,

siempre idéntica.

Cuestión de navegar sin timón

por una esperanza demasiado grande, un mar demasiado ancho.

Anclar, imposible; en tierra

el portón permanece cerrado. Llegada cierta.

Destino oscuro, los pensamientos reman en lo abrasivo.

Abrir las velas, y ceñir el viento.

No hay como el silencio para saludar los horizontes absolutos.

No hay como el hombre para creer

en su prisión.

Aprender el desgaste de las losas

por el color del blanco;

del espacio entre las piedras

tomar la medida

como la del tiempo

entre silencio y plegaria.

La tierra era roja.

Habría que haber callado

la sangre y la herida,

pero la tierra era roja

y seguía sangrando.

Habría que haber olvidado el cielo,

y no ver más que el azul,

pero el azul era el del cielo

y el error ejemplar.

De ella decías que estaba cerca de la muerte.

Decias que era fuerte como el mar,

y decias que el mar no es de nadie.

Decias que eran sombrías sus velas.

«Yo navego en solitario».

Decías:

«Llevemos el tiempo a otra morada,

alli plantarás tus cantos de sol; hablaremos

bajo los naranjos de flores febriles de este azul,

más azul aún que el azul,

de incierta eternidad.

Yo navego en solitario»

Decias:

«para mí es una extraña, yo navego en solitario».

Decías: que el amor ancla en la libertad,

y que la vida no tiene puerto.

Yo he visto en un mar muerto

a una mujer altiva conducir una nave triste a la guerra.

De L’infinitif du bleu

Question de Bleu. Question de Liberté. / L’idée toujours semblable, la réponse, / toujours la même. /Question de naviguer sans gouvernail / sur un espoir trop grand, une mer trop vaste. / Jeter l’ancre, impossible ; à terre / le portail reste fermé. Arrivée certaine. / Destination obscure, les pensées galèrent sur l’abrasif. / Ouvrir les voiles, et voir le vent venir. / Il n’est que le silence pour saluer les horizons absolus. / Il n’est que l’homme pour croire / à sa prison.

Question de Bleu. Question de Liberté. / L’idée toujours semblable, la réponse, / toujours la même. /Question de naviguer sans gouvernail / sur un espoir trop grand, une mer trop vaste. / Jeter l’ancre, impossible ; à terre / le portail reste fermé. Arrivée certaine. / Destination obscure, les pensées galèrent sur l’abrasif. / Ouvrir les voiles, et voir le vent venir. / Il n’est que le silence pour saluer les horizons absolus. / Il n’est que l’homme pour croire / à sa prison.

Apprendre l’usure des dalles / à la couleur du blanc ; / de l’espace entre les pierres / prendre la mesure / comme celle du temps / entre le silence et la prière.

La terre était rouge. / Il aurait fallu taire / le sang et la plaie, / mais la terre était rouge / et la terre saignait encore. / Il aurait fallu oublier le ciel, / et ne plus voir que le bleu, / mais le bleu était celui du ciel / et l’erreur exemplaire.

Tu la disais proche de la mort. / Tu la disais forte comme la mer, / et tu disais que la mer n’appartient à personne. / Tu disais sombres ses voiles. / « Je vogue en solitaire ».// Tu disais : / « Portons le temps dans une autre demeure, / Tu y planteras tes chants de soleil; nous parlerons / Sous les orangers aux fleurs fiévreuses de ce bleu, / Plus bleu encore que le bleu, / d’un incertain éternel. // Je vogue en solitaire ».// Tu disais : / « elle m’est étrangère, je vogue en solitaire ». /Tu disais : que l’amour s’ancre à la liberté, / et que la vie n’a pas de port. // J’ai vu sur une mer morte / Une femme hautaine qui menait un navire triste à la guerre.

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