Le sable et la mémoire

Il y avait là des bouquets ronds, des fleurs molles et damnées aux odeurs

perfides, des couleurs garées dans la nuit, des mensonges, des erreurs sur

des mots encore chauds.

C’était un lieu de rancune où les souvenirs et les soies s’irriguaient à la

même source, des soirs de vigueur où la lune s’enhardit au point de

blanchir le sol,

une chambre abandonnée au songe,

parfumée de blanc, sans rigueur et sans loi

où chantaient encore les vagues

entre le sable et la mémoire, riche

de l’œuvre toujours absente, et du vœu.

Claudine HELFT