POÈMES
Je ne crois pas que l’on « devienne poète » ; on naît et l’on est poète. C’est là une manière d’être au monde. Intense ; suit le travail de l’artisan. Les deux abîmes seraient de désensibiliser la poésie au point d’en faire un exercice intellectuel (poésie d’une certaine tendance) ; d’autre part, il serait aussi dangereux de nommer POÈME le poétique. Si la poésie se montre partout dans l’univers, elle n’est pas obligatoirement dans le poème, j’entends au sens général et courant du mot. « Tout art est artifice », le poème est un art, sa résultante. Cet art peut se marier à d’autres formes, je n’en disconviens pas, mais ceci ne doit pas nous faire oublier que la vérité du POÈME, si on le désire diamant dans sa dureté et sa pureté la plus totale, se trouve toujours dans les mots après qu’ils eussent été « traités » longuement, ce sont ceux du livre.
Claudine HELFT
Jeune fille endormie
A l’heure d’une nuit rythmée par l’amour, elle s’endort
elle s’endort sans avoir cherché à le faire, en recours,
elle s’endort tout en brave, tout en pétales, tout en pleurs,
Le sable et la mémoire
Il y avait là des bouquets ronds, des fleurs molles et damnées aux odeurs
perfides, des couleurs garées dans la nuit, des mensonges, des erreurs sur
des mots encore chauds.
Tu émerges de tes rêves
Tu émerges de tes rêves :
L’après-nuit semble facile,
Soudain tu vis, vivre est bon
Lorsqu’au bout du chemin
Une âme guette.
Tsunami des pensées
Qui déconcertent, qui troublent